Namasté,
Alors que nous nous préparons à vivre la troisième semaine de confinement...
la vibration de la planète Terre est en train de monter chaque jour, ce qui contribue à notre guérison.
Je suis partie dans un profond pèlerinage intérieur qui fait émerger ce qui est enfoui et ne sors pas en temps "normal"...
Face à une certaine incertitude et autres émotions de surface, la routine asanique permet de rester centré même en temps de crise.
Je vous joins un extrait de la traduction de BKS Iyengar des Yoga Sutra de Patañjali (II.28-29) qui nous explique les effets du yoga et la voie du yoga à huit membres. A lire, relire, méditer...
A propos de la médiation, Dhyana (7e des huits membres) traduit comme méditation, contemplation, réflexion, est le fruit de la pratique des autres étapes.
Dans la tradition Iyengar, Guruji conseillait de méditer dans la pratique même des postures. "Le corps est mon temple et les asanas mes prières" disait-il.
Pour ma part, je savoure l'état méditatif, pendant et surtout après la pratique.
Etat contemplatif naturel, santosha, état de contentement cellulaire, loin de l'expérience recherchée dans une assise en quête du fruit de l'action. "Désintéressement pour l'objectivité et la soif d'expérience" dirait Christian Pisano.
Et si cette semaine nous pratiquons Tapas, la brillance ?
Je cite la version non-duelle de mon cher maestro dans son oeuvre La Contemplation du Héros:
"La pratique d'un art éveille une discipline naturelle qui elle aussi devient fonctionnelle. On ira naturellement, spontanément, vers ce dont le corps a a besoin. Les rythmes de la journée et de la nuit deviendront organiquement claires. L'alimentation suivra ses rythmes. On prendra une nourriture qui ne surcharge pas inutilement le corps, selon les saisons et les besoins du moment. Cela fait partie d'une certaine ascèse que d'abandonner ce qui ne nous est pas nécessaire, pour pouvoir se donner à sa pratique. La passion pour son art devient le coeur de nos activités, qui s'organisent d'elles-mêmes en fonction de celui-ci. Il faut oublier les forains qui bradent depuis des millénaires, sur les marchés du désespoir, leurs illuminations et leur gymnastique d'amélioration. Cette ascèse ne nous intéresse pas. On en appellera, comme les mystiques au jeûne du coeur et l'on s'installera dans la brillance offerte de son quotidien tel qu'il est en laissant de côté tout espoir de l'illuminer avec des fioritures.
" L'évidence de la Conscience brille de son propre éclat. Les procédés qui veulent la faire connaître sont donc inutiles. Sans sa brillance, l'Univers ne pourrait exister." Abhinavagupta, Tantraloka, II, 10.
Et comme le disait Christian la semaine dernière dans son article
Le confinement, c'est la pratique"!
Belles pratiques de confinement!
OM PAIX PAIX PAIX
OM AMOUR AMOUR AMOUR
OM GUERISON GUERISON GUERISON
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